Depuis 2015, le Parc travaille avec le Département du Lot sur le programme « Milieux Ouverts Herbacées » (MOH) inscrit dans le cadre de la politique de « Reconquête des espaces embroussaillés » et participe à l’animation et l’élaboration des projets d’associations foncières pastorales.
Ces projets sont le résultat d’une animation territoriale et concertée avec les élus locaux, les propriétaires fonciers et les éleveurs pour répondre à des enjeux croisés de risque incendie et de perte de biodiversité, inhérents à l’évolution croissante de l’embroussaillement des milieux naturels. Il a été fait le choix de s’appuyer sur le redéploiement du pâturage comme moyen de régression de l’embroussaillement et de maintien de milieux riches en biodiversité ; cette priorité aborde de nombreux autres enjeux comme l’ouverture des paysages, le cadre de vie, le déploiement de système d’élevage fondée sur la nature.
Ces projets s’inscrivent dans un partenariat technique avec le Département du Lot, et associant la Chambre d’agriculture, l’Adasea.d’Oc, le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie, SCOPELA et un expert naturaliste. Un travail de fond a été engagé sur l’approche éco pastorale pour garantir sur le long terme des résultats de maintien des qualités écologiques des espaces reconquis et mettre en lumière les intérêts de ces milieux pour la production agricole.
Aujourd’hui, le département compte 25 projets de reconquête dont 22 associations foncière pastorale libre regroupant 1 661 propriétaires adhérents ; au total 5 523 ha ont été reconquis et mis à disposition auprès de 10 associations d’éleveurs regroupant plus de 120 éleveurs. 16 projets et 65% des surfaces réhabilités sont sur le territoire du Parc.
Depuis 2024, un nouveau programme intitulé « Maintien en bon état de conservation et reconquête éco pastorale durable de la mosaïque de milieux naturels des Causses du Lot » est en cours regroupant les objectifs suivants :
Maintenir des surfaces agro-pastorales dans un bon état de conservation : suivis de terrain ; suivis collectifs des plans de gestion écopastoraux (PGEP) à l’échelle de chaque site AFPL ; suivi spécifique sur la recolonisation de la faune et de la flore et des ressources pastorales à travers la mise en place d’un observatoire éco pastoral des milieux thermophiles et de l’élaboration d’une flore locale fonctionnelle avec les éleveurs ;
Développer des systèmes d’élevages innovants et résilients, fondés sur la valorisation des ressources naturelles spontanées : accompagnement de la montée en compétences écopastorales des techniciens et des éleveurs en s’appuyant sur le réseau pâtur’ajuste ; intervention dans des groupes d’échanges entre pairs, participer à la création d’un réseau d’éleveurs engagés sur des systèmes écopastoraux résilients ; capitalisation et diffusion de retours d’expériences ;
Mobiliser et restaurer une mosaïque de milieux par le redéploiement du pâturage : poursuite de la reconquête de nouvelles surfaces embroussaillées à fort enjeux biodiversité et risque incendie à travers l’extension des AFPL existantes ou la création de nouvelles AFPL (diagnostic biodiversité et pastoral et diagnostic système, rédaction PGEP …),
Sensibiliser et communiquer sur les enjeux et les aménités des systèmes pâturant pour les territoires et partager les expériences lotoises à l’échelle du réseau Massif Central : capitalisation de la démarche territoriale de mobilisation des acteurs en collectif, déploiement des actions de sensibilisation « grand public » à travers des animations proposées par différents réseaux (AFPL, écomusée de Cuzals, Espaces Naturels Sensibles, Parc, Chambre d’agriculture …) et à travers des manifestations d’envergures comme la transhumance Rocamadour – Luzech, la fête du pâturage, et l’inscription de la transhumance au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité (UNESCO) avec l’Année Internationale du Pastoralisme et des Pâturages en 2026.