De retour sur nos Causses après 15 jours au Maroc, il me semble que certaines images peuvent se superposer :
Pendant plusieurs siècles, tous les jours et par tous les temps, le berger caussenard a sillonné de vastes étendues arides et rocailleuses, emmenant son troupeau de chèvres et de brebis et ses chiens de l’un à l’autre des points d’eau disséminés ici et là, modelant peu à peu ces paysages grandioses en érigeant cayrous, murets, lacets et autres caselles, sous un ciel diurne aux lumières bien particulières, et une voûte céleste nocturne scintillante.… Et luttant pour essayer de préserver son mode de vie et sa langue occitane....qui ne sont peut-être pas perdus, l’avenir le montrera !
Depuis des temps encore plus reculés, le chamelier berbère traverse les étendues sableuses et désertiques du Sahara avec ses dromadaires, ânes, chèvres et moutons, d’erg en reg et de bivouac en bivouac, depuis l’orient vers l’occident, d’un oued septentrional vers une palmeraie méridionale, guidé par quelques cairns bâtis en d’autres temps, et par le ciel étoilé, en particulier par la planète Vénus, aussi appelée... étoile du berger !…
Et lui aussi tente aujourd’hui de sauvegarder sa langue berbère et son mode de vie nomade…
ⴱⴻⵙⵍⴰⵎⴰ (Beslama, soit au revoir en berbère)
Commentaires