En 2016, le Parc se lance dans l’étude des mammifères terrestres nocturnes du territoire autour de la question : Quels impacts la lumière artificielle a-t-elle sur leurs déplacements ?
Dans le cadre d’un stage de fin d’étude, Murielle Drouglazet, en master 2 Ingénierie en écologie et gestion de la biodiversité (Université de Montpellier), a élaboré un protocole scientifique d’étude in-situ. L’objectif cette année est la mise au point d’un protocole fiable, reproductible et permettant d’identifier les choix méthodologiques les plus judicieux à la poursuite de l’étude. A plus long terme, il s’agit de parvenir à définir si la lumière est un obstacle au déplacement des mammifères terrestres nocturnes afin de mettre au point une Trame verte et bleue nocturne.
En effet, beaucoup de mammifères sont actifs à l’aube, au crépuscule ou durant la nuit, que ce soit par opportunité ou qu’ils soient strictement nocturnes. La lumière artificielle est une perturbation de l’environnement nocturne dont les impacts sur les déplacements sont encore méconnus.
La fréquentation des coulées, sentiers empruntés par la faune sauvage, est alors mesurée à l’aide de pièges photographiques permettant d’identifier les espèces et de compter leurs passages. Sur des zones isolées du territoire, les pièges sont placés à proximité de points d’eau et de lisière entre milieu boisé et milieu ouvert, où les individus se rendent fréquemment pour chasser, se nourrir, se désaltérer, etc.
Afin de reproduire une perturbation lumineuse sur ces lieux de passage, un spot lumineux alimenté par énergie solaire permet d’illuminer la coulée suivie. Les résultats permettront d’appréhender les variations de fréquentation des coulées par les différentes espèces entre les phases d’extinction et les phases d’éclairement.
A ce jour, chevreuils, sangliers, renards, blaireaux, mais également lièvres, ragondins et genettes ont pu être photographiés. D’autres individus non ciblés par notre étude s’invitent également sur nos photos, telles que la Chouette effraie, le Bruant Zizi ou d’autres oiseaux.
Ce projet est mené en partenariat avec l’INRA de Toulouse et avec le Muséum national d’histoire naturelle de Paris ainsi que les agents techniques locaux, tels que l’ONCFS, la Fédération de chasse du Lot et les Espaces Naturels Sensibles du Lot.
Commentaires
L'Europe et nous
En cette bien triste journée pour l'Europe, je tenais à rappeler la participation de celle-ci aux actions menées par le Parc naturel régional des Causses du Quercy. Pour que nous puissions mettre en œuvre les ambitions de notre Charte, l'Europe apporte près de 25% des recettes. De la même façon, elle finance de nombreux projets structurants portés par les différentes collectivités et dont chaque citoyen peut bénéficier. Meme s'il est important de le rappeler, l'Europe ne peut se résumer à des contributions financières apportées aux et aux autres. L'Europe doit être un vrai projet porteur de sens, pour chacune et chacun d'entre nous. Nous avons le devoir d'y contribuer.