En voilà une belle idée !
Comme tant d’autres, le Quercy avec sa chaleur, ses lumières, son patrimoine et ses paysages rêveurs a su conquérir votre cœur. Et quand on aime, on a envie d’habiter. Ainsi est né votre projet de maison !
Pourtant, comme tant d’autres, cette maison va venir s’implanter dans ce paysage fragile. Or désormais, lorsque l’on bâtit une construction, on ne dépend plus de l’environnement, ni pour les ressources, ni pour l’imagination. Résultats, les maisons d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles d’autrefois et cela créé parfois de fâcheux vis-à-vis.
Le Parc lance donc le débat : vivre sur les Causses oui, mais comment ? Quel habitat peut-on imaginer pour demain sur le territoire ? Faut-il continuer avec des pavillons individuels et isolés ou peut-on développer d’autres réponses moins onéreuses ? Quelle architecture faut-il autoriser ?
La question est vaste et les problématiques nombreuses.
Durant cet hiver, une fois par mois, le Parc anime donc des journées débats pour en discuter.
On commence par une découverte du village. Avec Edouard, architecte du Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement (le fameux CAUE), on refait l’histoire. Celle avec un petit « h ». On comprend comment la maison individuelle est apparue à la fin du XIXème siècle. Au départ, il s’agissait d’exploitations agricoles avec de petits logis où s’entassaient plusieurs générations. Peu à peu, tous les bâtiments utilitaires qui l’accompagnaient ont disparu et seule la fonction « habitat » est restée. On redécouvre ces drôles de maison du début XXème siècle, style art déco, signe de l'internationalisation de l’architecture dans le Quercy. Puis l’on passe immanquablement par les modèles standardisés des années 1950 et 1960, lorsque nos gouvernants ont déclaré que chacun devait pouvoir avoir sa maison. On s’aperçoit alors que progressivement, les références au territoire disparaissent, que la maison est devenue de plus en plus un objet autonome et à l’écart du village. Mais aussi que de nouveaux projets voient le jour, revisitant l’architecture traditionnelle et suscitant de nouvelles interrogations.
Après avoir bien marché, on se retrouve dans la salle des fêtes du village où un peu de chaleur nous attend. On fait alors connaissance avec l’exposition du Parc qui présente un « portrait de la maison individuelle neuve » et dans laquelle est étudié l’habitat de ces dix dernières années. 15 maisons-exemples y sont « décortiquées ». On peut voter pour celles qui répondent le mieux à l’objectif du Parc : tendre vers un nouvel habitat rural, qui soit à la fois local et durable.
S’en suit 1h30 de discussion, où l’ensemble des participants débat d’architecture. Qu’est-ce qu’on en pense ? On parle d’identité, d’environnement, de règles, de liberté. Chacun donne ses ressentis, ses arguments. Il s’agit de réfléchir à ce qu’il faudrait faire pour les maisons de demain. Faut-il des contraintes collectives ? D’un autre côté, lorsque l’on vient ici, ce qu’on aime, c’est pouvoir bâtir le projet de ses rêves. Comment concilier l’envie de préserver ce magnifique paysage commun et les aspirations individuelles ? On se pose beaucoup de questions. On n’a pas réponse à tout. Ce qui est sûr c’est qu’il faut faire quelque chose. Pour une fois qu’on nous demande notre avis, il faudra au moins revenir. Pour continuer d’échanger. Parce que c’est tous ensemble qu’on doit trouver une solution.
A suivre...
Prochains rendez-vous :
- Samedi 6 décembre 2014, à Assier, rdv sur le foirail à 14h30
- Samedi 17 janvier 2015, à Mayrinhac-Lentour, rdv au hameau de Lacoste à 14h30