
Les projets de photovoltaïque au sol émergent un peu partout dans le Quercy sous la pression d’opérateurs qui, au nom de la transition énergétique, font fi du territoire et de ce qu’il a collectivement décidé. C’est ce que le Parc a voulu rappeler, par courrier, à Madame la Préfète du Lot en janvier dernier à propos d’un avis qui lui était demandé sur le projet de photovoltaïque au sol porté par la société TOTAL sur la commune de Tour-de-Faure.
Dans ce courrier, le Parc pointe les insuffisances du projet (destruction de pelouses sèches et de bois, co-visibilité paysagère, distance anormalement élevée de raccordement au poste source …). Mais au-delà, il dénonce le non-respect d’une stratégie voulue par le territoire :
- La Charte du Parc, signée en 2012 par l‘ensemble des collectivités membres de son syndicat mixte et validée par l’Etat, dispose que « les centrales solaires au sol n’ont pas vocation à être implantées […] sur les terres agricoles, sur les habitats d’intérêt communautaire, sur les secteurs à forts enjeux paysagers ».
- La délibération du Bureau syndical du Parc du 19 mars 2019 spécifie que pour les projets photovoltaïques au sol, seuls sont recevables les projets prévus sur des espaces déjà artificialisés et conçus « par et pour » le territoire, c’est-à-dire s’appuyant sur une participation et une gouvernance citoyenne, garante d’une acceptabilité sociale et d’un retour financier local.
- Le Plan climat et de transition énergétique du Parc, voté à l’unanimité en Comité syndical du Parc en janvier 2021, fait du bois énergie et du photovoltaïque en toitures les deux énergies à développer en priorité pour couvrir les besoins du territoire.
Dès lors, le Parc ne peut approuver des projets, certes probablement profitables à court terme à une commune ou aux intérêts privés d’un particulier et d’un développeur mais qui ne servent pas l’intérêt général et qui, démultipliés, ne conduiraient qu’à banaliser le territoire, à fragiliser la qualité de ses paysages qui contribuent pourtant à son attractivité, peut-être même à lui faire perdre son label Parc. D’autres voies existent, conformes à la stratégie décidée par le territoire, telles celles proposées par des opérateurs comme Céléwatt (projets en production à Brengues et Carayac) ou Fil d’Ohm (projet en cours à Cieurac). Le Parc les a soutenus.